❝ Evelyne June Darcy ❞
« Rien ne vaut une bonne sieste. »

ton âge ❀ 22 ans.
tes petits surnoms ❀ Evy.
ta date & ton lieu de naissance ❀ 09 Avril 1990
ta situation amoureuse ❀ Célibataire
ton emploi / tes études ❀ Masseuse
ton groupe ❀ Femmes.

✏ tell me your lovely story.
En 1990 Emma Rivière, une jeune lycéenne de 16 ans, était considérée comme l’une des plus belles filles de son établissement. Blonde et mince, svelte et rayonnante, française venue aux États-Unis grâce aux déplacements de son père, elle était un petit bout de lumière et d’exotisme. La vie lui souriait. Privilégiée par sa beauté, elle était bien décidée à faire carrière sur le sol américain.

On ne peut pas dire qu’elle était amoureuse, Emma était trop jeune, et trop en hâte de croquer la vie de toutes les façons possible pour s’arrêter vraiment à aimer et ce pour de bon, mais elle voulait profiter. Et c’est dans les bras d’un jeune et intelligent américain qu’elle « profita ». Sauf que comme pour beaucoup de péronnelles de son espèce, le plaisir fut mince mais les conséquences importantes. Elle était tombée enceinte…

Emma n’était pas prête à la maternité. Elle ne l’avait même jamais désiré. Sauf qu’elle ne se voyait pas avorter. Pourtant, s’occuper de l’enfant lui semblait complètement impossible. Déjà choisie par des agences de mannequins, elle était destinée à une grande carrière. Avoir le ventre qui enfle pendant neuf mois allait peut-être la freiner un peu, mais c’est garder l’enfant les années suivantes qui l’empêcherait d’aller de l’avant. Heureusement, la famille du père, John Darcy, était décidée à s’occuper de l’enfant.

La mère d’Emma, Evelyne Rivière, divorcée, débarqua aussitôt sur le sol américain pour veiller au grain. Le bébé naquit… Je naquis pour être plus précise. Et son rêve était de m’emporter avec elle, en France, pour me donner une vie paisible et pleine d’amour. Mais la famille de mon père voulait me garder. Mon père en lui-même était plutôt ailleurs … pas trop décidé à avoir un bébé si jeune, mais ce sont ses parents qui croyait en moi … plus ou moins. Car j’étais un petit peu au centre de beaucoup de disputes. Ma grand-mère eut l’intelligence de se montrer pragmatique, elle ne voulait pas me séparer de cette famille pour la bonne et simple raison qu’elle me souhaitait obtenir les avantages qu’une famille riche, comme ils l’étaient, pourraient m’offrir. Aussi grand-mère Evelyne s’installa dans une toute petite maison en campagne américaine et fit des ménages pour subsister et être proche de moi, tandis que je vivais avec la famille de mon père. En fait, c’était comme une garde partagée. Sauf que j’éprouvais cent fois plus de plaisir à vivre auprès de ma grand-mère française, dans la simplicité, qu’auprès de la famille un peu hautaine de mon père. Et en devenant ado, comme mon état d’esprit ne leur plaisait pas trop, ils me laissèrent vivre avec elle.

J’étais heureuse avec mamie. Je passais des heures dans le jardin à respirer la clémence du ciel bleu, à apprécier chaque chose, à apprendre d’elle la cuisine et l’amour de la simplicité. Je marchais longuement avec elle dans les forêts, au bord des rivières, elle me parlait de la France comme si c’était un paradis, le paradis promit… Cela m’amusait, je rêvais d’y aller un jour, comme si c’était ma terre promise. Et puis je peignais. J’adorais peindre. Et j’aurais adoré en faire mon métier.

J’essayais de rentrer dans une école d’art, mais il y’avait tant d’autres personnes douées que j’avais l’impression de n’être qu’une parmi un milliard. Et puis, soudainement, alors que je perçais difficile dans mes études, ma grand-mère fut atteinte d’un cancer et mourût. Bien sûr, ce fut très dur. Parce que je l’aimais comme une mère, comme un mentor. Sans elle, je n’avais plus personne chez qui vivre et prendre mon temps. Sans elle, je devais me prendre en main.
Ma mère, Emma Park, qui n’avait pas prit de nouvelles de moi depuis des années voulut me prendre en charge. J’avais 19 ans, j’aurais pu refuser de la voir, mais j’étais perdue, la mort de ma grand-mère laissait un grand vide. Même si, au fond de moi, je savais qu’elle m’avait transmit le plus important. Comme si elle m’avait donné les clefs de la simplicité. Et j’avais l’impression qu’elle était quelque part, là, à me regarder avec bienveillance.

Ma mère avait changé, du peu de souvenir que j’avais d’elle -une jeune fille blonde qui passait dans la maison et disparaissait aussi vite- Là elle était toujours aussi belle, mais elle voulait ME connaitre. Elle avait un magnifique appartement à New York, et était mannequin et actrice reconnue. Tout ce luxe, toute cette magie me laissa sans mot. Mais très vite, la nature et la vie paisible me manquèrent. Pourtant, je n’osais pas me plaindre je n’avais nulle part où aller. Ma mère voulait que je devienne comme elle, et ses agents dirent que j’étais suffisamment belle, que j’avais suffisamment de potentiel pour être une célébrité moi aussi. Et quel coup de pub, que la célèbre Emma Park présente enfin sa fille cachée, jusqu’alors et soit disant préservée du monde dangereux de la gloire…

J’hésitais, on me prit en photo et on m’interviewa. Mais je n’avais rien à dire. On me demandait des avis sur la mode, sur la carrière de ma mère et sur ce que j’aspirais à faire. Comment dire aux gens que j’aimais la nature ? Que j’aimais peindre ? Que j’aimais l’instant, respirer juste en me baignant dans la gratitude que j’éprouve pour l’univers ? Comment leur dire que j’éprouvais un plus grand plaisir à être seul, allongée dans l’herbe, plutôt qu’entourée de célébrité, dans une belle robe et une soirée mondaine ?

Ma mère me fit une crise de nerf. Elle m’en voulait de ne pas avoir su parler, donner une bonne image d’elle et de moi, de ne pas faire d’effort de ne pas prendre ma chance. J’aurais dû, je devais montrer que j’étais sa fille, faire un effort ! Bien sûr, j’étais outrée parce qu’elle osait me dire. Et je quittais l’appart, sans demander mon reste. Oui, je l’aimais. J’ai trop de douceur et de compassion pour les autres pour ne pas l’aimer elle, malgré tout. Mais c’était trop me demander que de supporter sa vie. Je devais gagner ma vie moi-même, toute seule, me débrouiller, afin de réaliser mon rêve, vivre en paix, seule. J’adorais m’occuper des autres, alors avec le peu d’argent que j’avais de côté, je me louais une toute petite chambre et tout en travaillant dans une restaurant pour survivre, je prenais des cours du soir afin d’apprendre le massage. Masser avec les pierres chaudes, masser avec des huiles essentielles. Quand j’étais enfant, ma grand-mère m’apprenait à masser, et nous passions de véritables « soirées soins » comme on disait. J’avais gardé cela d’elle, donner du bien être à l’autre.

J’eus un petit diplôme de masseuse, n’étant pas kiné, je ne pouvais aspirer qu’à travailler dans un centre de beauté. Sauf que mon visage n’était pas passé inaperçu, j’étais la fille d’Emma Park. Travailler comme simple masseuse allait soulever une polémique et même un coup de pub ce qui tenta de nombreux patrons, je n’avais que l’embarras du choix. Et on me proposa un poste à New York, dans un célèbre hôtel de luxe. Là j’avais une belle pièce rien qu’à moi pour exercer, avec un décor zen et tous les produits que je voulais. Les célébrités ne me reconnaissaient pas forcément, mais quand on leur disait que j’étais la fille d’Emma Park, ça plaisait ou ça amusait … Moi je faisais juste mon travail, ce travail que j’aime. En essayant de ne jamais juger mes clients et surtout de les repousser quand ils essayaient d’aller un peu trop loin. Beaucoup de riches me voyaient comme une rien du tout et ne me parlaient pas, j’étais tranquille avec eux, mais certains croyaient que j’allais facilement accepter d’arrondir mes fins de moi en couchant avec eux… Comme si le petit personnel était près à tout pour un peu d’argent. Moi, je n’avais jamais eu de copain, pas parce que je n’en avais pas envie, juste parce les bonnes personnes ne s’étaient pas présentées au bon moment apparemment…

J’étais loin de la vie plutôt sans barrière et sans moral de bien des new yorkais … et ça, ils l’ignoraient, je me contentais juste d’être discrète. Ce que je fais toujours d’ailleurs.
J’ai travaillé deux ans à l’hôtel, puis, j’ai décidé de m’accorder un bol d’air frais. Mon rêve est toujours de vivre de ma peinture mais j’avoue aimer masser. Alors, j’ai décidé de m’exiler. Cuba … je ne sais pas pourquoi, mais j’ai soudain eut envie et besoin de soleil. La France … oui, mais pas avant que j’ai pu réussir à vendre des peintures. Alors, me voici à Cuba, pour quelques temps, je ne sais pas combien… où je compte proposer mes services de masseuse ou même installer un cabinet de massage qui sait…

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