En cette belle journée, j'ai donné rendez-vous à Charlie pour m'excuser. Ces derniers temps, j'ai été plutôt froid avec elle et je le regrette beaucoup puisque je l'aime et que je ne veux pas la perdre. C'est uniquement que savoir qu'elle a un garçon de huit ans m'a carrément refroidi. Comment fallait-il que je prenne la chose? En sautant dans les airs? En criant de joie? Chaque personne prenne la chose à leur manière et moi je l'ai plutôt mal pris.

Je suis assis sur le sable et je regarde à l'horizon, je regarde l'eau, je regarde les quelques présentes à la plage aujourd'hui. Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que la plage rend les gens totalement heureux. Je n'ai jamais vu une personne malheureuse à la plage. Je prends du sable dans ma main et je le laisse tomber au sol par la suite.

C'était une journée bien ordinaire. Ça faisait un moment déjà que je n'avais pas vu Colin et il me manquait mais comme il était froid avec moi ces temps-ci, je me demandais même s'il voulait encore de moi. Je m'en veux réellement. J'aurais dû tout lui dire avant et pourtant je n'ai rien fait. Je comprends qu'il prenne mal la nouvelle. C'est tout à fait normal. Je lui ai quand même cacher un enfant de 8 ans alors que lui, il ne m'avait jamais rien cacher. J'étais triste de la dernière conversation que j'avais eu avec lui. De ce qu'il avait répondu à mon "je t'aime" mais quelque part, je me disais que c'était seulement parce qu'il n'avais pas encore digérer la nouvelle et qu'il lui faudrait du temps.

J'étais donc à la plage, appareil photo en main et je regardais ce monde qui était là. Il faisait très beau, comme presque toujours d'ailleurs. Je marchais tranquillement lorsque je vis au loin Colin. Un sourire aux lèvres, je m'approchais doucement de lui sans mentionner un seul mot.

Plongé dans un autre monde, je ne remarque pas réellement que Charlie s'en vient vers moi. Je regarde au loin, je suis dans ma bulle, je suis dans la lune et je me fais sortir de mon petit monde lorsque je sens quelqu'un s'asseoir à mes côtés. Je tourne doucement ma tête vers la droite et c'est alors que je vois Charlie. Je souris et je la regarde droit dans les yeux bien heureux de la voir. Je ne peux pas lui en vouloir parce qu'elle est si belle, si magnifique.

COLIN - Salut, ça va?

J'ai pris place aux côtés de Colin et je le regarde simplement jusqu'à ce qu'il se retourne vers moi et me regarde aussi. Lunettes de soleil sur les yeux, je les retire et place donc ma paire de lunette sur ma tête. Je souris à Colin. Mes cheveux volent au vent. « Salut. Je vais bien, et toi? » Il semble mieux aller. J'espère qu'il a eu le temps de digérer un peu la nouvelle même si je comprendrais tout de même le contraire. Je plonge mes yeux dans les siens et le soleil plonge dans les miens. Je ne sais pas trop comment aborder le sujet de Gabriel. Je sais qu'il aime les enfants et qu'il semble aimer Gabriel aussi mais le fait qu'il soit en colère face à cette situation c'est tout à fait normal. J'attends simplement qu'il m'en parle lui-même. Ensuite, je lui demanderais des explications sur la façon dont il a terminé notre dernière conversation.

Comment est-ce que je puisse ne pas en vouloir à Charlie? Je comprends que c'est sa vie passée, que cela ne me regarde pas, mais je ne pensais jamais qu'elle pouvait me cacher un aussi gros secret. Ce n'est pas un chien, ce n'est pas un chat, elle m'a caché le fait qu'elle a un fils de huit ans. En plus de tout cela ce n'est même pas elle qui me l'a appris, mais bel et bien Jules. C'est ce qui me fait probablement le plus chier en ce moment, mais je ne vais certainement pas lui dire. Je la regarde et je souris.

COLIN - Je vais bien aussi.

Je reporte mon regard devant moi. Je balaye la plage sur regard avant de reposer mon regard sur Charlie.

COLIN - Tu as passé une belle journée?

J'aimerais avoir une conversation très sincère avec Colin. J'aimerais qu'il me dise exactement ce qu'il ressent et qu'il me dise aussi ce qui le dérange dans cette situation même si je sais très bien de quoi il s'agît. Je veux juste que l'on soit honnête l'un envers l'autre parce qu'à partir de maintenant, je compte bien l'être avec lui. J'aurais dû tout lui dire puisque dans un couple, l'honnêteté est probablement la base de tout. Le fait que ce soit Jules qui lui apprenne doit être bien pire que tout le reste et ça, je ne pourrais jamais me le pardonner. Il y a bien des choses que j'ai fait, bien des erreurs que j'ai commises dans ma vie et celle-ci en fait partie. J'ai risquer ma relation avec Colin pour lui cacher que j'étais mère d'un enfant de huit ans et maintenant qu'il le sait et que ce n'est pas moi qui lui a dit, c'est encore pire. « Oui j'ai passé une belle journée. J'ai pris un peu de soleil puis j'ai pris des photos aussi tout à l'heure. Et toi? »

J'aime Charlie, il est certain que je lui pardonne tout, mais j'espère qu'elle ne recommencera pas puisque c'est gros de cacher l'existence d'un enfant. Je ne lui en veux pas réellement parce que d'un côté je comprends pourquoi elle a agi de la sorte. Elle voulait sûrement oublier cette partie de sa vie puisque devenir mère de famille à 17 ans n'est certainement ce qu'il y a de plus facile. Sa mère lui en a peut-être voulu, je n'en sais rien.

COLIN - J'avais un examen et après je suis allé travailler. En gros c'était une journée plutôt ordinaire.

« Et ça s'est bien passé ton examen? » Aussi bien lui demander puisque je m'y intéresse vraiment. De toute façon, ça fait déjà un bout de temps que nous avons pas parlés puisqu'il y avait un genre de froid entre nous qui était bien explicable. Je lui souris et attend qu'il me répond. J'espère qu'il me pardonnera, je ne veux surtout pas le perdre et je crois que je me sentirais encore plus mal si à cause de mon mensonge, il ne me pardonnerais pas. Je l'aime et le perdre, c'est vraiment mais vraiment la dernière chose que je souhaite. Avoir un enfant a dix-sept ans a été difficile pour moi et à vrai dire, je ne comprends même pas pourquoi je lui ai cacher. Je n'ai pas honte d'avoir eu Gabriel. Je l'aime et tout. J'ai honte de l'avoir abandonner mais encore là, ce n'est même pas pour cela que je ne lui ai pas dit. C'est pour une raison que je ne sais même pas encore.

Moi qui trouvais que Jules était jeune pour avoir un enfant, il faut croire que ce n'est rien à côté de Charlie qui a eu son fils à l'âge de 17 ans. Je ne sais pas comment elle a fait pour passer au travers d'une telle épreuve. Je n'aurais pas aimé être dans sa peau et encore moi voir mon fils grandir sans pouvoir agir. Elle s'est mentie non seulement à elle-même, mais aussi à cet enfant qui n'a pas demandé à venir au monde. N'empêche que cet enfant semble avoir une très belle vie avec monsieur et madame McPherson. Il est heureux, il mange, il n'est pas maltraité, alors il n'y a pas de raison à s'en faire.

COLIN - Boff, je ne sais pas trop. Je vais sûrement passer, mais il y a des questions dont je n'étais pas vraiment certain.

« Tu vas l'avoir, je n'ai pas de doutes là-dessus. » Ce qui est bien avec Colin et moi c'est que nous sommes tous les deux aux études. Bien qu'il soit beaucoup plus jeune que moi, nous y sommes en même temps puisque moi, je n'aimais pas du tout le domaine que j'avais choisi. Maintenant, je travaille dans un petit bar pour aider ma mère à payer mes études en technique policière et donc j'étudie en même temps que Colin. J'aime beaucoup ce que je fais et je crois que c'est vraiment cela l'important. Aimer ce que l'on fait. Mes examens vont bientôt commencer et je dois avouer que je commence à stresser un max. Je dois étudier énormément mais aussi faire mes exercices puisqu'il y a une épreuve physique aussi.

L'enseignement est carrément ce qui me passionne le plus. Je ne pensais jamais qu'enseigner à des enfants me passionnerait, mais il faut croire que c'est ma voie puisque j'ai découvert cette passion à l'âge de 15 ans lorsque je donnais des cours de mathématiques à un petit garçon de deuxième année. Croyez-le ou non, je suis un pro des mathématiques, j'aurais pu enseigner la matière au secondaire, mais je ne veux savoir des petits adolescents qui envoient chier tout le monde. Je préfère enseigner à des enfants qui commencent à peine l'école.

COLIN - Je l'espère sincèrement. Toi, ça va bien à l'école?

« Ça va plutôt bien. Les examens arrivent bientôt, je dois être prête. » Je souris doucement. La technique policière me passionne vraiment et ce même si tout mon entourage a peur pour moi à propos de ce métier. Oui c'est vrai qu'une policière femme se fait attaquer plus souvent et que ce métier peu être dangereux mais c'est ce que j'aime faire et mon père m'as toujours dit de faire ce que j'aimais dans la vie. J'ai toujours suivi ses conseils et je vais toujours continuer de le faire et ce, même si maintenant il ne fait plus parti de ce monde. J'aurais vraiment aimer que Colin rencontre mon père un jour. Colin l'aurait apprécié et vice-versa. Enfin, penser au passé ne sert pas à grand chose et pourtant, j'ai l'impression de toujours y penser. Mon père a toujours été mon idole. C'est mon héros et il le restera à jamais.

Lorsque j'ai appris que le père de Charlie n'était plus de ce monde, je me suis senti mal dans ma peau. Perdre son père aussi jeune est probablement la pire chose au monde. N'empêche que je trouve très charmant que sa mère refuse de refaire sa vie par respect pour son défunt époux. Charlie m'a souvent parlé de son père et j'ai toujours eu l'impression qu'il était un homme bien, un homme droit, un bon père, un bon mari, un homme dévoué pour sa famille. Moi, mon père est un homme bien, mais il est un peu sévère, un peu dur par moment, mais il a été élevé ainsi, nous y pouvons rien.

COLIN - Je suis certain que tu l'es.

Je souris encore sans ajouter rien de plus. Je crois qu'il est temps d'aborder le sujet qu'on as jamais vraiment aborder depuis que c'est arrivé. Il faut dire que l'on ne s'est pas vraiment reparlés depuis ma visite avec Gabriel à l'hôpital et ça fais déjà un petit bout de temps. Puis ensuite, il y a eu ce truc de "je t'aime" et "tant mieux" qui m'as rendue triste et pourtant j'ai préféré ne pas lui en parler. Il y a comme un froid entre nous ces derniers temps et je trouve cela bien malheureux parce que j'aime Colin et que je ne supporterais pas de le perdre. Je déteste mentir et je lui ai raconter le pire mensonge. Ou plutôt, je ne lui ai pas dit la vérité. c'est plutôt cela. « Colin... je voulais m'excuser pour toute cette histoire. Je sais que j'aurais dû t'en parler mais j'avais peur d'être jugée, j'avais peur de te perdre et pourtant, je me rend compte que ne rien t'avoir dit est bien pire.. »

Il est certain que j'en veux à Charlie, mais je ne peux pas lui en vouloir éternellement puisque je l'aime depuis la seconde où je l'ai vue. Je l'aime depuis cette première rencontre, mais je me suis toujours dit que je n'aurais jamais de chance avec elle parce qu'elle est tout simplement trop belle, trop intelligente pour moi. En plus de tout cela, elle est plus vieille que moi et tout le monde sait que les femmes préfèrent les hommes plus vieux puisqu'ils sont plus matures. Bref, je n'ai jamais cru que je pouvais avoir ma chance avec elle. Qu'elle m'aime est comme un miracle, un véritable miracle et si je suis dans un rêve, je ne veux tout simplement pas me réveiller.

COLIN - Je ne t'en veux pas Charlie. Ça m'a juste fait un peu de peine de voir que tu m'aies caché une telle chose. Je t'aime et je ne veux pas te perdre.

Je comprends parfaitement ce qu'il pense de la situation. Je respecte parfaitement ce qu'il pense parce qu'il as amplement le droit de m'en vouloir. J'avais peur de le perdre après cette fameuse réponse à mon "je t'aime" et ça, je dois vraiment lui en parler parce que je dois savoir ce qu'il pense de ça et pourquoi il a dit cela exactement. Ce devait certainement être sous l'effet de la colère mais ça m'as tout de même fait un gros pincement au coeur de l'entendre me répondre un simple "tant mieux". Je dois être honnête maintenant, c'est pourquoi je dois lui parler de cela. « Je t'aime aussi, je t'aime tellement. Et j'ai vraiment eu peur que tout soit terminé entre nous, je ne veux vraiment pas te perdre mais après ce que tu m'as dit l'autre jour, je croyais vraiment que c'était fini.. »

Les femmes ont toujours eu cette tendance à faire beaucoup avec absolument rien. Oui, j'étais fâché, mais ce n'est pas parce que j'ai répondu "Tant mieux" que je ne l'aime plus, bien au contraire. Je l'aime de plus en plus à tous les jours et je ne veux pas la perdre tout comme elle ne veut pas me perdre elle non plus. Je la regarde droit dans les yeux et je glisse doucement ma main sur sa joue. Je souris pour lui montrer que ce que n'est rien et je viens déposer mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser tendrement pendant quelques petites secondes avant de la regarder de nouveau.

COLIN - Je t'aime, n'en doute pas Charlie, d'accord?

Contente que ce conflit semble à moitié régler et que Colin me dit qu'il m'aime sans me répondre la même chose très sèche qu'il m'as répondu l'autre fois, je souris bêtement en le regardant jusqu'à ce qu'il ne vienne poser ses douces lèvres sur les miennes. À ce moment-là, je ne sais même pas si j'ai envie de me décoller de lui. J'aimerais pouvoir rester accrochée à ses lèvres plus longtemps. J'aimerais être à ses côtés plus longtemps. C'est simple, Colin je l'aime et il m'aime et entre nous, il y a bien certainement des difficultés en ce moment mais nous allons passés par-dessus parce qu'on s'aiment et que notre relation est assez forte pour survivre. Je prolonge doucement le baiser avant de finalement lâcher ses lèvres. Je lui souris encore et pose ma main dans la sienne.« Je n'en douterais plus. Mais je m'excuse quand même. Plus de mensonges, promis. »

Nous allons recommencer sur de bonnes bases puisque je n'ai pas envie qu'on se prenne au jeu une deuxième fois. Nous allons recommencer et cette fois tout se passera bien. Nous allons reprendre une relation sainte sans mensonge, une relation honnête et mature puisque pour le moment je dois admettre que nous ne sommes pas toujours mature. Lorsque je suis sorti de l'hôpital il y a deux-trois semaines, je me suis poser des questions existentielles. Je me suis demandé d'où je venais, quel est le but de l'être humain dans la vie, qu'est-ce que je dois faire de ma vie, etc. J'ai presque perdu la vie dans ce braquage de banque, j'ai vu une partie de ma vie défiler devant mes yeux.

COLIN - Promis.

Je souris

COLIN - Qu'est-ce qui arrive avec Gabriel?

Je ne veux plus lui mentir et je ne veux plus non plus lui cacher quoi que ce soit. J'en ai marre de toute cette histoire. Je sais très bien que je n'aurais pas dû mentir à personne et encore moins à Colin puisque je l'aime et que pour rien au monde je ne veux le perdre mais je l'ai fait quand même et je le regrette sincèrement. Je tiens vraiment à lui et ça je le sais depuis bien longtemps déjà mais le fait de ne pas lui parler pendant quelques jours m'as fait réaliser encore plus que je tenais vraiment à lui et que je ne voulais pas le perdre. Ce n'est pas compliqué, j'ai l'impression que mon amour pour lui grandi sans cesse de jour en jour. « Il veut venir habiter avec moi ou avec Thomas mais j'y ai penser et même si j'aimerais essayer de me rattraper pour ce que je lui ai fait, je ne peux pas faire ça à mon oncle e`t ma tante. Ils l'ont tellement voulu ce petit bébé. Je n'ai pas le droit de leur enlever. »

Il est vrai que c'est un sujet plutôt délicat. Ils ont pris soin de cet enfant pendant huit ans et maintenant Charlie voudrait le reprendre avec elle. Ce n'est pas quelque chose de facile à avouer aux parents adoptifs du petit. Elle n'a pas le droit, effectivement, de leur enlever cet enfant. Ce serait totalement méchant et très mal placé. C'est comme si on abandonne son enfant pour ensuite se dire, au bout de dix ans, que maintenant nous allons le reprendre. Un enfant a besoin de stabilité.

COLIN - Je comprends tout-à-fait, mais comme tu dis ce serait très méchant de leur enlever.

Je ne veux et je ne peux pas leur enlever Gabriel. Ils font partis de la famille et même si ce n'était pas le cas, ce n'est pas quelque chose qui se fait et ça, je vais continuer à le penser même si le petit veut que je le prenne avec moi. Je sais que ça lui fait de la peine mais je ne vais pas non plus commencer à le déménager de place en place. Et de toute façon, ses parents l'aiment, ils ne veulent pas le perdre et ce, même si Gabriel ne veut plus vivre avec eux. Peut-être que cela aurait été plus facile de ne pas lui dire que nous étions ses parents et de continuer à le voir normalement. Peut-être que le petit aurait tout de même été heureux sans le savoir. Enfin bref .. ce qui est fait est fait. « C'est pour ça que je préfère ne pas le faire mais Gabriel ne semble pas comprendre que ce serait méchant.. Il veut que je le prenne avec moi. »

Il est petit, il ne peut pas tout comprendre, alors il ne faut pas lui en vouloir pour autant. Il ne comprend pas réellement ce qui se passe autour de lui. L'important est qu'il soit bien avec ses parents adoptifs. Il est bien avec ces gens, alors pourquoi vouloir vivre avec Charlie ou encore avec Thomas? Peut-être qu'elle n'aurait jamais dû lui parler au petit parce que maintenant cela apporte beaucoup plus de problème qu'elle se l'a probablement imaginé.

COLIN - As-tu essayé de lui faire comprendre en utilisant des exemples? Du genre en lui disant comment est-ce qu'il se sentirait si un bon jour quelqu'un viendrait chez lui parce qu'il veut ravoir son chien qu'il a depuis longtemps?

Je trouve que je ne suis pas vraiment bonne avec le petit. Je n'arrive jamais à bien lui expliquer ce que sont les choses et en plus, j'ai l'impression de toujours le faire pleurer. Je l'ai abandonner et maintenant, je lui dis des choses sans les faire. Je me sens vraiment mal mais je me sentirais vraiment très mal d'enlever le petit Gabriel à ses parents adoptifs. Je n'ai jamais été mère et même si ma maman est extraordinaire et que j'ai toujours voulu lui ressembler, je suis incapable de faire de bonnes choses pour plaire à Gabriel. J'ai l'impression de toujours le décevoir et ça m'énerve. Mais ce que Colin me dit, ça m'aide beaucoup. Je devrais essayer. « Non je n'ai pas essayer mais tu as raison, je devrais utiliser des exemples. Peut-être que ça l'aiderait à comprendre avec ça. »

Je ne sais pas exactement si cela l'aidera à comprendre, mais j'imagine que oui, enfin je l'espère sincèrement. Si je peux aider Charlie, je vais le faire, mais il y a des choses que je ne peux pas faire, comme parler à ce petit que j'ai uniquement vu une fois dans ma vie. Je ne peux pas lui parler parce que je ne le connais pas et en plus de tout ça cette histoire ne me regarde aucunement.

COLIN - Je l'espère, j'imagine que ça va peut-être aider un peu à lui faire comprendre certaines choses.

J'étudie pour devenir enseignant de maternelle, mais je ne suis pas un expert quand même. Je n'ai pas d'enfant, je ne peux pas vraiment aider Charlie. Je fais de mon mieux, je lui fais part de ce que moi je pense, etc.

COLIN - Ne t'en fais pas, tout ira bien.